Plusieurs espèces de petits mammifères rongeurs peuvent s’attaquer à vos plantes. Quand ils prolifèrent et envahissent le jardin, ils provoquent parfois des dégâts très importants.
Le mulot
Ressemblant à une grosse souris d’environ 10 cm de longueur, il a un pelage gris à roux, avec un ventre plus clair. Le museau est très allongé. Il possède des grandes oreilles, des pattes arrières très développées et une queue fine et longue. Il se déplace en sautillant. Il peut s’attaquer aux semis et aux tubercules.
Comment lutter ?
Avec un chat.
Avec des pièges (tapettes à souris, trappes non vulnérantes).
Avec des répulsifs du commerce.
Avec des appâts aux grains de blé mélangés à un anticoagulant (attention, produit dangereux, respectez les précautions d’emploi).
Le lérot
Ce petit mammifère mesure de 12 à 15 cm de longueur, avec une queue fine d’environ 10 cm, terminée par une touffe de poils noirs et blancs. Le pelage est gris fauve. Les yeux sont entourés par une large bande noire. Il vit dans le creux des arbres, dans les murs, parfois sous les toitures. Ils consomment des fruits et éventuellement des aliments entreposés dans la maison.
Comment lutter ?
En posant des pièges dans les soupentes.
En disposant des fruits frais empoisonnés avec un anticoagulant spécifique (attention, produit dangereux; respectez les précautions d’emploi).
Le lapin de Garenne et le lièvre
Ces animaux rongent les écorces des arbres et des arbustes. Ils peuvent même couper les jeunes plants, plus fragiles. Les plantes à massifs et les légumes comme les salades peuvent être complètement détruits.
Comment lutter ?
En posant un manchon protecteur autour du tronc de l’arbre. Ce système peut être posé sur un arbre déjà planté. Il grossit avec le tronc.
En disposant un fin grillage tout autour du jeune plant d’arbre.
En badigeonnant la base des troncs avec des produits répulsifs.
Les campagnols
Ne dépassant pas 12 cm de longueur, queue comprise, le campagnol des champs a un pelage gris fauve, devenant blanchâtre sous le ventre. Il creuse des galeries. Herbivore, il s’attaque aux racines et aux collets des arbres fruitiers.
Le campagnol terrestre mesure jusqu’à 19 cm de longueur, sans la queue. Il vit dans un terrier et creuse des galeries à l’extrémité desquelles il évacuent des tas de terre qui ressemblent un peu aux taupinières. Il mange les racines des betteraves, des carottes, des pissenlits, des chicorées, les pommes de terre. Il peut aussi s’attaquer aux arbres fruitiers (notamment les pommiers).
Comment lutter ?
Avec un chat.
Avec des pièges (tapettes à souris, trappes non vulnérantes).
Avec des répulsifs du commerce.
Avec des appâts aux grains de blé mélangés à un anticoagulant (attention, produit dangereux, respectez les précautions d’emploi).
Les taupes : utiles ou nuisibles ?
Les taupes se font plus remarquer entre mai et septembre. Il semblerait qu’un temps doux et pluvieux ait un effet stimulant sur l’activité de ces petits animaux. Un sol chargé en matières organiques, bien ameubli et riche en vers de terre est un terrain de chasse qu’elles apprécient particulièrement.
Pour
Ces petits mammifères au poil luisant dévorent des lombrics (les vers de terre) mais aussi de nombreuses larves de parasites vivant dans le sol, comme les vers blancs du hanneton.
Les galeries qu’elles creusent peuvent permettre d’améliorer le drainage d’un sol trop humide.
Elles n’attaquent pas les plantes directement.
Contre
Ces animaux ne sont vraiment gênants que lorsqu’il font des monticules de terre (les fameuses taupinières) dans la pelouse, dans les allées ou au milieu des planches du potager. C’est surtout l’aspect esthétique du jardin qui est dégradé.
Comment les éloigner ?
Oubliez les fameuses « herbes à taupes ». La belle fritillaire (Fritillaria imperialis), l’épurge (Euphorbia lathyris) et l’incarvillée (Incarvillea delavayi) ne chassent rien en fait ou alors dans un périmètre si restreint qu’il faudrait en planter partout dans le jardin pour espérer un quelconque effet.
Les systèmes qui émettent des ultrasons sont totalement inefficaces.
S’il n’y a qu’une taupe dans votre gazon, essayer de la capturer. Posez une trappe (qui ne blessera pas l’animal), achetée dans le commerce. Prise au piège, il ne vous restera plus qu’à la relâcher bien loin de vos cultures et de votre belle pelouse.
Essayez de diffuser des infrasons dans le sol pour la déranger. Il existe des appareils électriques dans le commerce. Si vous ne constatez aucun effet après une période d’un mois, c’est que l’appareil est mal placé.
Enfin, pour ceux qui veulent s’en débarrasser une bonne fois pour toute, il reste les fusées, les cartouches de gaz, les pièges ou les appâts empoisonnés à déposer dans les galeries profondes qui relient deux taupinières.
