D’abord les papillons dans le ventre, les premiers émois, puis la redescente, déclin et rupture. C’est parfois comme cela que se déroulent les relations amoureuses. Un grand huit qui se termine avec pertes et fracas. Souvent sous-estimées, les peines de cœur peuvent être bien plus douloureuses que l’on imagine.
Certes les ruptures impactent durablement le cœur et l’esprit : peur de retrouver quelqu’un, manque de confiance en soi… mais elles peuvent avoir un impact bien réel sur notre corps aussi !
« Un état d’alerte permanent »
“Une personne amoureuse produit beaucoup moins de stress qu’en temps normal » témoigne au Figaro Didier Grandjean professeur en neuropsychologie, « les zones amygdaliennes étant en baisse d’activité, l’amour nous crée un état d’excitation et d’euphorie permanent” atteste-t-il.
Mais quand la rupture survient, les hormones du stress, cortisol et adrénaline reviennent alors au pas de course : « à un niveau plus élevé qu’à la normale » témoigne-t-il. Ce qui met notre corps dans un « état d’alerte permanent ».
Voir cette publication sur Instagram
Le syndrome des cœurs brisés
Lisa Letessier, psychothérapeute, abonde : « en moyenne on observe une perte de poids de cinq kilos chez des personnes ayant subi une rupture« . D’autres conséquences se suivent en cascade sur la respiration mais aussi au niveau cardiaque : baisse des battements du cœur (sans rire ?), mauvais transit et troubles intestinaux. Ce n’est pas pour rien qu’on dit de l’intestin qu’il est notre deuxième cerveau.
Pour les cas les plus graves, la rupture amoureuse peut mener au syndrome de Tako tsubo. Synthèse de ce qu’on pourrait appeler « la maladie des cœurs brisés »cette maladie très rare survient après un choc émotionnel intense. Sorte d’infarctus, elle se caractérise par des palpitations avec des battements totalement arythmiques et une insuffisance de la rétractation cardiaque. Alors haut les cœurs en attendant la fin de l’hiver !
