La circulation du Covid a connu une importante accélération ce qui a engendré une hausse des hospitalisations. L’épidémie a connu un rebond au début du mois de septembre et depuis, les contaminations augmentent d’une manière significative. Dans son bulletin épidémiologique concernant la période du 19 au 25 septembre, Santé publique France (SPF) précise que « la progression de la circulation du Sars-CoV-2 s’est poursuivie sur la quasi-totalité du territoire métropolitain ».
Encore soutenue, la hausse des nouveaux cas est toutefois apparue moins forte que la semaine précédente. Mais « il faut rester prudent » et ne pas considérer à ce stade que ce « petit ralentissement » prédirait une vague moindre, tient à préciser Isabelle Parent, responsable pour les infections respiratoires et vaccinations à SPF. Les données les plus récentes datent de jeudi 29 septembre, où 51 366 nouveaux cas ont été comptabilisés, contre 38 464 une semaine auparavant.
Le taux d’incidence, en forte hausse les semaines d’après-rentrée, semble désormais stabilisé. Mais toutes les autres classes d’âge connaissent une augmentation, notamment les personnes âgées, à risque de formes sévères.
La circulation croissante de l’épidémie est bien palpable dans les hôpitaux, où les admissions, y compris en soins critiques, ont augmenté « pour la deuxième semaine consécutive » et plus fortement, selon Santé publique France. Et le nombre de décès continue à augmenter (173 dans les hôpitaux du 19 au 25 septembre, + 5 % sur une semaine).
Vu « cette accélération de la circulation du Sars-CoV-2 », l’agence sanitaire insiste plus que jamais sur la nécessité de renforcer la vaccination chez les plus fragiles, dont les personnes âgées. Seuls 34,8 % des 60-79 ans et 48,3 % des 80 ans et plus éligibles ont eu jusqu’alors leur deuxième rappel. Or, « le taux d’hospitalisation des personnes fragiles peut remonter si elles sont moins protégées contre les formes sévères du fait de l’ancienneté de leur dose précédente », a alerté Isabelle Parent.
Pour les sujets à risque et les soignants, une dose supplémentaire est recommandée à compter de lundi, où débutera une nouvelle campagne avec les vaccins adaptés à Omicron. D’autant qu’au-delà du Covid, « on arrive dans la saison froide, propice à la circulation d’autres virus respiratoires, grippe et bronchiolite », a souligné Isabelle Parent. Et ces autres épidémies peuvent aussi peser sur les hôpitaux.