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L’enseigne de prêt-à-porter féminin Camaïeu en liquidation judiciaire : 2.600 emplois vont être supprimés

Après trois heures d’audience, le couperet est tombé. Le tribunal de commerce de Lille a prononcé, mercredi 28 septembre, la liquidation judiciaire de l’enseigne de prêt-à-porter féminin Camaïeu. « Le tribunal convertit le redressement en liquidation judiciaire », a affirmé son président, suscitant les larmes des salariés venus écouter le délibéré.

Cette décision entraîne la suppression de 2 600 emplois et la fermeture des 514 magasins en France. HPB, l’actionnaire de la marque d’habillement, dont le siège est situé à Roubaix (Nord), avait été placé en redressement judiciaire en août dernier. Rejoint par la Région Hauts-de-France et la métropole de Lille, il avait tenté jusqu’au dernier moment d’éviter cette issue en réclamant une aide de l’Etat.

 

Le ministre de l’Industrie fait part de sa « grande déception »

Le ministre délégué à l’Industrie Roland Lescure a regretté cette décision du tribunal de commerce de Lille, évoquant une « grande déception » auprès de l’AFP. « Le plan de reprise était très peu instruit avec un plan d’affaires qui tient sur une page. Je ne suis pas capable (dans ces conditions) d’engager les deniers publics. Je regrette qu’on en soit arrivé là », a-t-il déclaré.

« La priorité c’est les salariés, si on avait pu s’assurer que cette entreprise perdurerait dans le cadre d’un redressement, avec une reprise crédible qui permettrait d’accompagner les salariés, on l’aurait fait », a ajouté le ministre, en assurant que l’Etat allait continuer de suivre le dossier.

« C’est un monde qui s’effondre », a réagi sur franceinfo Olivier Guivarch, secrétaire général de la fédération des services CFDT. « Derrière les chiffres, on parle de 2 600 salariés. Des femmes, beaucoup, des hommes, qui sont en souffrance, parce qu’ils subissent de mauvais choix de gestion. La fermeture doit intervenir sous trois jours, avec des stocks à vider d’ici samedi. J’espère que les consommateurs vont avoir un peu de gratitude envers les vendeuses et les vendeurs », souhaite le responsable syndical.