Depuis l’éclatement du scandale des pizzas contaminées, le groupe Lactalis-Nestlé, propriétaire de la marque Buitoni, a décliné toutes les demandes de tournage et d’interview d' »Envoyé spécial ».
Que se passe-t-il réellement dans les usines du groupe ? La direction du groupe affirme que les règles d’hygiènes et de sécurité sanitaire sont respectées, mais qu’en est-il réellement ? Pour s’enquérir de la situation réelle dans l’enceinte des usines, une journaliste d' »Envoyé spécial » s’est fait embaucher comme intérimaire dans l’usine Lactalis Nestlé de Vallet (Loire-Atlantique), qui produit des desserts lactés. Ces images ont été tournées en caméra cachée.
Une fois dans la zone de production, la journaliste constate un manque horrible, par certains employés, des règles sanitaires de base qui lui ont été énoncées dans une vidéo.
L’entretien qu’elle a eu lors de la phase d’accueil met l’accent sur l’hygiène, mais le lavage des mains semble très peu contrôlé (une seule fois en six mois, selon un des employés), et quant à l’état des blouses…sans commentaires. Selon la direction de la communication de Lactalis, un prestataire extérieur assure leur entretien. Mais ce dispositif ne concerne apparemment pas les intérimaires, qui représentent 10% des salariés en contact direct avec des produits sensibles que les français consomment quotidiennement.