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La police confisque des pancartes aux habitants de Pau avant l’arrivée d’Emmanuel Macron

« Je veux pouvoir partir en retraite avant l’effondrement climatique » : c’est ce qui était écrit sur l’une des pancartes que la police a confisqué chez l’un des habitants du quartier du Foirail avant qu’Emmanuel Macron n’arrive à Pau le vendredi pour l’inauguration du  nouveau pôle culturel avec François Bayrou.

Le couple a reçu la visite de policiers pour confisquer les pancartes accrochées aux fenêtres de leur appartement situé juste au-dessus de la place du Foirail. La police confirme cette intervention ajoute qu’il « n’y a pas eu d’usage de la force ».

L’habitante, qui désire rester, anonyme relate ce qu’il s’est passé : « J’ai su que le roi arrivait, donc je me suis dit que j’allais mettre mes petites pancartes que je prends d’habitude pour aller manifester. Il n’y avait rien de bien méchant sur les pancartes. C’était « Tout va bien dans le meilleur des mondes… ou 1984 je ne sais plus ». Des petites références littéraires ! »

Sur l’autre pancarte, il était écrit « Je veux pouvoir partir en retraite avant l’effondrement climatique ». La Paloise à l’origine de ce texte précise : « Ce n’est pas faux non plus, ma foi ! » Elle insiste sur le caractère inoffensif de sa présence à la fenêtre : « On était cool, on disait bonjour aux gens, […] ils avaient peur qu’on dise d’autres trucs quand le roi arrive donc ils sont venus nous enlever les pancartes. On n’a pas eu trop le choix de leur ouvrir. »

Cette dernière affirme que les forces de l’ordre avaient un bélier dont ils ne se sont pas servis pour pénétrer chez elle. « Ils ont pris les pancartes et m’ont dit d’aller les chercher au commissariat, j’ai dit qu’ils pouvaient les mettre à la poubelle et que j’en referai d’autres. »

La Direction Départementale de la Sécurité Publique des Pyrénées-Atlantiques a précisé que les pancartes « pouvaient être considérées comme outrageantes à l’endroit du président de la République » selon les explications fournies par la police.