Un cerf pourchassé par des veneurs et leurs chiens a été tué d’une balle dans la tête samedi dernier, lors d’une partie de chasse à courre du Rallye des Trois Forêts.
Pour échapper à une mort certaine, le pauvre animal s’est jeté dans l’Oise, dans la zone industrielle de Pont-Sainte-Maxence. L’horrible scène a été filmée et est relayée depuis par le groupe Abolissons la vénerie aujourd’hui (AVA). Le porte-parole du collectif, Stanislas Broniszewski, évoque une « scène d’horreur » dans l’un de ses tweets.
#CHASSEÀCOURRE dans le port !
Poursuivi par la meute du Rallye 3 Forêts, le cerf vient se réfugier dans la zone indus de #PontSainteMaxence, où des habitants désemparés tentent de le protéger… en vain.
Arrêté violé, curée en public…Le récit de cette journée en thread🧵⬇️ pic.twitter.com/k71Ojgkebd
— AVA France (@AvaFranceOff) October 31, 2022
Antoine Dumontier, le maire de la commune de l’Oise, a décidé de porter plainte mardi. L’élu estime que l’arrêté interdisant la pratique de la chasse à courre dans un périmètre de 300 mètres autour des habitations a été violé. L’arrêté avait été pris après plusieurs incidents de chasse, validé par le Conseil d’État, expliquait à l’époque France 3.
« Je considère que les chiens sont une partie de l’équipage de chasse à courre et ce cerf a bien été poursuivi sur le territoire de Pont-Sainte-Maxence, ce qui constitue une violation de l’arrêté municipal, a confirmé l’élu auprès du « Parisien ». J’avais pourtant rencontré les responsables de cet équipage le 28 septembre dernier pour parler de la marche à suivre et éviter tout incident. Ils ont un problème avec la réalité et le respect de la loi. »
Les chasseurs estiment qu’ils n’ont rien fait de mal. « Y a rien à dire. Faire le buzz, c’est la nouvelle mode et les AVA sont des spécialistes pour ça », a expliqué Bertrand Souplet, le président du Rallye des Trois Forêts. D’après lui, la chasse a eu lieu sur « un terrain privé avec l’autorisation de la propriétaire. Le cerf s’est ensuite jeté dans l’eau sur des terres agricoles. Il n’y avait personne à part les piqueux et moi. »