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Chauffer sa maison à 19°C comme le préconise Elisabeth Borne peut représenter un risque pour la santé selon des médecins 

L’hiver s’annonce rude. Pour affronter la crise énergétique, la Première ministre Elisabeth Borne a demandé aux Français de ne pas chauffer leur foyer au-delà de 19°C. Si cette annonce affole les plus frileux, elle peut s’avérer pertinente pour la santé et le sommeil. L’Institut national du sommeil et de la vigilance rappelle qu’il est même recommandé de s’endormir à une température comprise en 16 et 18°C. « Une atmosphère trop chaude va contrarier la diminution de la température centrale et perturber l’endormissement et l’architecture du sommeil. Mieux vaut donc rafraîchir la chambre« , souligne l’Institut. Quelques degrés de moins permet de faciliter la respiration et de favoriser le sommeil.

« Pour les pays au climat tempéré ou plus froid, 18°C a été proposé comme température intérieure sûre et équilibrée pour protéger la santé des populations générales pendant les saisons froides », souligne l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans des documents.

22 degrés pour les personnes âgées

En Suisse, nos confrères de 20 Minutes ont interrogé des médecins qui alertent sur les conséquences d’une température réglementée à 19°C. « Le froid entraîne une tension musculaire accrue en l’absence de mouvement », met en garde le médecin du travail Fotis Ispikoudis. Avant d’ajouter : « Si cela se prolonge, cela peut entraîner des douleurs dorsales et des irritations des tendons, voire des hernies discales. Pour les enfants aussi, 19 degrés peuvent être trop froids« .

Pour les personnes âgées, il recommande une température intérieur de 22 degrés pour éviter d’accroître la sensibilité aux infections : « Comme le froid rétrécit les vaisseaux, le risque de maladies cardiovasculaires augmente également, surtout si les maladies existantes ne sont pas traitées correctement« . Comme dans de nombreuses situations, tout dépend de la santé de chacun et de son niveau d’activité physique. Les risques ne sont pas les mêmes pour des étudiants en mouvement et pour des résidents en Ehpad.

« Les troubles musculo-squelettiques, à l’instar des douleurs dorsales, dépendent des efforts fournis autant que de l’environnement : l’humidité, le froid », précise Isabelle Legras, secrétaire générale par intérim du Syndicat national des professionnels de la santé au travail (SNPST), interrogée par LCI. Avant de compléter : « Personne ne va en mourir, évidemment. Mais entre un métier physique où l’on s’active beaucoup et un autre où l’on reste très statique, les problèmes potentiels ne sont pas les mêmes ».