Drogue « récréative » par excellence, le cannabis est communément dédramatisé et ne semble, pour beaucoup, n’avoir de « drogue » que le nom. Ses vertus relaxantes et euphorisantes l’amènent souvent à être considéré comme une alternative, voire un complément, à une soirée bien arrosée, notamment chez les plus jeunes. Le « cannabis médicinal » connaît même un franc succès dans certains pays en tant que soin palliatif à certaines maladies. Plébiscité pour ses propensions à augmenter l’appétit, à soulager la douleur, développer la créativité ou encore favoriser un sommeil profond, nombreux sont les attraits de la Marijuana. Mais loin de constituer un comportement « fun » et inoffensif, il est prouvé que sa consommation peut entraîner de nombreux effets néfastes aussi bien à court qu’à long terme. Des risques mineurs aux troubles les plus graves, on a que l’embarras du choix entre les joyeusetés qu’il propose et qui lui font finalement si bien porter le nom de drogue. Bien entendu, c’est avant tout sa consommation régulière qui est ici en cause, mais nous avons fait pour vous un petit tour d’horizon des effets négatifs du cannabis. À vous de trouver votre équilibre !
1. Le risque d’addiction
La Marijuana possède des effets agréables qui ont tendance à en encourager la consommation ponctuelle, mais également régulière. La THC, substance active, qu’elle contient stimule la production de différentes hormones responsables des sensations de bien-être et de bonheur. Mais c’est justement cette THC et ses effets qui sont susceptibles de créer une dépendance psychologique. Les élements chimiques que contient le cannabis, le tabac que l’on y associe et l’habitude de la production d’hormones pourront même être responsables d’une véritable addiction physiologique. Lors de l’arrêt, les « addicts » connaîtront ainsi de nombreux symptômes de sevrage.
2. Des effets néfastes sur le quotidien et sur la perception de la vie
Des études ont montré que les consommateurs réguliers en voient leur perception de la vie, et même leur vie elle-même, considérablement modifiés. Il ressort qu’ils sont majoritairement sujets à une moins bonne santé physique et mentale, à une plus grande insatisfaction concernant leur vie, à plus de problèmes relationnels et à une plus faible réussite tant scolaire que professionnelle. Sans compter que « l’herbe » diminue l’énergie de façon notable.
3. Différents troubles physiologiques
À l’occasion de l’absorption de THC, les troubles les plus légers seront les yeux rouges, ainsi que de potentiels maux de tête, d’irrépressibles fringales et des vomissements. Certains pourront même connaître des allergies. À plus long terme, c’est une toux gênante qui pourra apparaître suite à la production de mucus par les tissus.
4. Une altération des sens et de l’humeur
Que ce soit sur l’instant ou à plus long terme, l’humeur peut se voir changée par le cannabis que ce soit dans le bon sens (euphorie) ou le mauvais (anxiété, dépression, paranoïa). Les sens sont également altérés à très court terme par l’ingestion ou l’inhalation de THC. Ainsi, les sens tels que la vue, la perception du temps, l’équilibre et la coordination des mouvements pourront se voir perturbés. D’où l’importance de ne pas prendre le volant lorsqu’on est sous les effets du cannabis.
5. Une altération des capacités cérébrales
Les capacités de réflexion, mais aussi de résolution des problèmes et de jugement sont couramment affaiblies lors de l’état de transe due à la Marijuana. La mémoire à court terme y apparaît également quasi inexistante. Difficile d’être productif dans ces conditions !
6. Perturbation du sommeil
Il a été démontré par de nombreuses études que la prise de cette « drogue douce » améliore sensiblement la profondeur et la durée du sommeil. Néanmoins, le sommeil dit « paradoxal », à savoir le cycle précédent l’éveil, s’en voit grandement perturbé. Bien que les scientifiques n’en connaissent pas encore le pourquoi, il est avéré que cette phase de sommeil est essentielle à la régénération de certaines parties de notre cerveau. La qualité du sommeil se trouve donc fortement dégradée suite à la consommation de cannabis.
7. Des problèmes respiratoires
Ceux qui ont pour habitude de fumer du cannabis peuvent voir leurs voies respiratoires encrassées par le goudron et les produits chimiques. Ainsi, irritation de la gorge, des poumons et des bronches en seront quelques-unes des conséquences. Dans les cas les plus graves, des infections et des cancers pourront même se développer.
8. Des problèmes circulatoires
Dans les 5 minutes à 3 heures suivant la consommation de cannabis, le rythme cardiaque augmente considérablement et augmente ainsi de cinq fois le risque de crise cardiaque. Mais il faut ici relativiser… De tels risques sont également encourus lors de la pratique d’une activité physique intense ou à l’occasion de rapports sexuels ! Attention cependant : l’augmentation de la pression sanguine peut également causer de la tension dans les yeux et, à court terme, faire courir des risques de glaucomes.
9. Une augmentation des risques de maladies
En premier lieu, les spécialistes affirment que les nombreux produits chimiques présents dans la Marijuana seraient potentiellement cancérigènes. Mais au-delà de ça, il a été prouvé que la consommation de cannabis provoque un affaiblissement du système immunitaire qui rend particulièrement vulnérable aux infections et autres maladies.
10. Des conséquences néfastes sur le bon développement du cerveau des plus jeunes
De nombreuses études prouvent qu’avant l’âge adulte, la prise de Marijuana entrave le bon développement du cerveau. Ainsi, les femmes enceintes qui en consomment prendront le risque d’altérer les capacités de mémoire et de concentration de leur enfant. Plus largement, la consommation de cette drogue chez les moins de 18 ans sera susceptible de réduire, aussi bien à court terme que pour l’avenir, leurs capacités de réflexion, leur mémoire, et leur fonction d’apprentissage. Les adolescents qui en ont une forte consommation assisteraient même à un déclin notable de leur QI.
11. Des risques importants pour la santé mentale
La prise régulière de cannabis induit le plus souvent une altération de l’humeur. Dans les cas les moins graves, les consommateurs pourront être sujets à l’anxiété. Chez certains pourront se développer des paranoïas et hallucinations temporaires, mais aussi des dépressions parfois accompagnées de pensées suicidaires. Sans être une certitude absolue, la plupart des scientifiques s’accordent à penser que les personnes ayant une fragilité génétique et psychique pourront voir des maladies mentales et autres psychoses se développer chez eux suite à une forte consommation de cette drogue. Les personnes déjà atteintes de schizophrénies verraient, quant à elles, les symptômes de leur maladie sensiblement augmentés selon certains spécialistes.
12. Une éventuelle passerelle vers des « drogues dures »
En ayant pour habitude de consommer du cannabis, il semblerait que notre cerveau associerait le bien-être occasionné par celui-ci à celui que pourraient nous procurer les autres drogues. De même, c’est le simple fait de s’être essayé à un type de drogue qui ferait tomber les barrières qui nous éloigne des drogues dures. Mais malgré ces déductions scientifiques, le constat empirique est heureusement moins alarmant. Il apparaît, dans les faits, que la plupart ne passeraient pas ce cap.