Son baccalauréat en poche Marion 19 ans, pensait son avenir tout tracé. C’était sans compter sur Parcousup. Forcée de quitter la France faute d’écoles, la jeune femme interpelle Emmanuel Macron.
Après une année de prépa, plusieurs stages et un CDD, Marion Breure bachelière 2018 doit quitter la France. Non par choix, mais par défaut. La jeune femme s’est vue refuser l’entrée de quarante-six établissements. La faute selon elle à la plateforme post-bac : Parcoursup.
70 000 étudiants rejetés
En janvier 2018, pour faire face aux nouvelles vagues de bacheliers, le ministère de l’Éducation sous la présidence d’Emmanuel Macron, a mis en place la plateforme Parcoursup pour remplacer l’ancienne version “Admission Post-bac”. Le but : fluidifier les demandes et éviter le tirage au sort. Les conséquences, sur 100 000 candidats, seuls 30% ont été acceptés dans les Instituts de formation en soins infirmiers (IFSI).
En juin 2018, Marion Breure obtient son bac, à un point de la mention, et s’inscrit en classe préparatoire d’un IFSI à Saint-Etienne. Tout semble se dérouler correctement jusqu’à ce que ses professeurs lui apprennent la nouvelle :
“Après quelques mois de cours, on a finalement appris que le concours était supprimé, et que le recrutement passerait finalement par Parcoursup. Même les profs ne savaient pas trop à quelle sauce on allait être mangés” confie-t-elle au Figaro Etudiant.
Une lettre au président
À ce moment-là, la question des “points supplémentaires pour rentrer en IFSI” est abordée mais Marion ne se fait pas d’inquiétude : “je me disais que sur les 48 IFSI, il y en aurait bien un qui allait me prendre”. Finalement, la jeune femme va tenter sa chance à Bruxelles en Belgique, mais la colère de sa famille ne se tait pas encore.
La mère de Marion Breure se dit très “en colère” contre le “système français”, selon nos confrères de BFM. Rien d’étonnant alors que la jeune étudiante ait écrit une lettre à Emmanuel Macron.
“C’est un appel au secours (…) Pourquoi se retrouve-t-on sur le carreau à cause de Parcoursup ? (…) C’est dommage qu’on ne me laisse pas l’opportunité de suivre en France ma vocation”.